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jeudi 8 octobre 2009

Refus de la misère

17 octobre 2009 - Journée mondiale du refus de la misère

« Le veau d’or du libéralisme de notre temps a gangrené la notion des valeurs humanistes et de devoir de solidarité entre tous les êtres humains». Faisons nôtre, dans les actes, cette déclaration fondamentale.

« Là où des femmes et des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les Droits de l’homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré ». Joseph Wrésinski. En cette année 2009 où nous subissons les conséquences tragiques des fautes majeures du libéralisme sauvage, il est important de rappeler cette proclamation ô combien d’actualité.

L’assemblée générale de l’ONU avait solennellement proclamé le 22 décembre 1992 que le 17 octobre serait chaque année une journée mondiale du refus de la misère. Ayant en charge à Argentan, avec les associations caritatives et tant d’autres personnes bénévoles de bonne volonté, les actions de solidarité, je peux témoigner que les 364 jours suivants sont encore et toujours une gestion quotidienne de la misère et de l’exclusion. Mais aujourd’hui, les effets les plus dramatiques et les plus injustifiables sont vécus par notre jeunesse de 18 à 25 ans sans emploi ni ressources, et par les femmes qui subissent dans leur grande majorité un emploi précaire.

N’en déplaise aux partisans du libéralisme immoral, la baisse des impôts sur les revenus des plus riches – grâce au « bouclier fiscal » qui en plus va les exonérer de la taxe destinée à financer le RSA – ne fait qu’aggraver les inégalités sociales.

Sachant que 20% des Français les plus riches possèdent déjà 70% du patrimoine et revenus, c’est une raison majeure de la fracture sociale et morale de notre société, de la paralysie de la consommation et de l’économie nationale. Le libéralisme égoïste corrompu et le réformisme illusoire ont plongé la France dans cette situation. L’urgence économique et morale pour tous les Français, c’est d’exiger en cette journée du 17 octobre une loi pour abolir enfin les injustifiables privilèges. Pour que soit respectés les droits fondamentaux, le droit au bonheur et à la dignité pour tous par le partage du travail et des revenus entre tous les enfants de la famille France, sachant qu’il ne peut y avoir de droits sans devoirs ni de devoirs sans droits pour tous les citoyens.

Au delà de nos différences et de nos divergences naturelles, au nom des valeurs humanistes qui nous rassemblent, il faut agir pour que triomphe enfin, dans notre beau et riche pays les grands principes de notre République Liberté, Egalité, Fraternité. Refuser la misère c’est le seul chemin pour la paix, en France et dans le monde pour la justice et la paix ».

Roger JOUADE